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Gatineau, Canada
Skieuse de fond

dimanche 24 août 2014

Refuseriez-vous de participer à un camp d’entrainement sur Neige à Oberhof en Allemagne, pendant la belle saison québécoise (l’été)?  Bon, peut-être que l’entraînement n’est pas votre point fort, mais l’endroit en vaut le coup, n’est-ce pas? Donc, c’est pour 12 jours que je suis partie avec six autres athlètes vers Oberhof.  Nous, nous sommes entraînés pendant 10 jours, souvent sur la neige, mais nous avons également fait quelques sorties en ski à roulettes. Les conditions d’entraînement étaient idéales. En effet, grâce aux deux coachs qui nous ont suivi, Kieran de Nakkertok et Stephen de Ski de fond Québec, nous avons pu corriger et surtout nous avons pu perfectionner notre technique. Finalement, séjourner avec d’autres athlètes fut une expérience très agréable et enrichissante. Tout le monde était très motivé, ce qui a permis une belle atmosphère de camaraderie. C’est à tour de rôle, que nous devions faire un compte-rendu de chacune des journée du camp. Pour ma part, je devais m’occuper de la 7ième, donc la voici :

Aventures touristiques

Appareils sortis et vêtus de nos plus beaux habits, nous avons quitté l’hôtel ce matin avec le ventre remplit de crêpes (gracieuseté de Nicolas Pigeon). La première destination de notre journée fut Bamberg, une ville qui date des années 900, selon Wikipédia. Nous avons visité son île qui a la forme d’une grande colline. Contrairement à plusieurs autres villes d’Allemagne,  Bamberg  n’a pas été bombardée pendant la Deuxième Guerre mondiale. Elle a donc conservé une allure médiévale. Au sud de la petite île de Bamberg, il y a plusieurs petites boutiques et une infinité de bars. Dans cette ville, pendant la journée, les rues ne sont pas trop achalandées. Ce qui laisse présager une vie nocturne assez active… La cathédrale de Bamberg, située au sommet de la colline était très imposante. Son architecture inhabituelle avec quatre tours à la place de deux, ne nous permet pas d’identifier la face avant et la face arrière du bâtiment. Nous en avons profité pour prendre quelques photos :


 



Après avoir rodé autour de diverses cathédrales et après avoir visité le château impérial (qui nous a offert une vue imprenable sur le reste de la ville), nous avons savouré notre deuxième dessert... Un petit quelque chose typique de l’endroit.J Vers 4h50, 10 minutes avant le regroupement des troupes, notre troisième dessert pour finir notre journée en beauté : une EXCELLENTE crème glacée. Sur le chemin du retour, en se trompant de direction, nous avons eu la grande chance de faire l’aller-retour dans un tunnel de plus de 7km, passant en plein milieu d’une montagne. La radio ne fonctionnait pas, mais heureusement, elle a été remplacée par la voix PRESQUE divine d’Emilie qui nous a chanté plusieurs hits comme «My heart will go on». Bref, ce fut une belle expérience.





samedi 31 mai 2014

Du parc de la Gatineau à l'équipe nationale junior


À leur grand bonheur, Katherine Stewart-Jones, Sophie Carrier-Laforte, Nicholas Pigeon et Emilie Stewart-Jones s'aligneront au sein de l'équipe nationale junior de ski de fond dès la saison prochaine.
MARTIN ROY, LEDROIT


  

Un nombre record de quatre athlètes de l'Outaouais prendra le départ au sein de l'équipe nationale junior de ski de fond la saison prochaine.
Les jumelles Emilie et Katherine Stewart-Jones de même que Sophie Carrier-Laforte et Nicholas Pigeon seront nommés au sein de la formation dans les prochains jours. Les deux premières sont âgées de 19 ans et ont fait leurs classes au sein du club Nakkertok.
Les deux autres sont des produits du club Skinouk. Ils ont 18 ans.
Ski de fond Canada leur a informé de leur sélection, la semaine dernière, via courriel.
«Ça montre qu'il y a de bons programmes de ski de fond ici», a souligné Emilie Stewart-Jones, flanquée des trois autres fondeurs de la région.
Cette nomination a ému la jeune femme de Chelsea, qui a effectué un retour à la compétition l'hiver passé.
Cette dernière avait participé aux championnats du monde, il y a deux ans, en Turquie. Mais par la suite, on ne l'a pas revue en piste pour un bout de temps.
«J'ai été malade», a expliqué l'étudiante du Cégep de l'Outaouais.
Stewart-Jones n'a pas skié en 2012-2013. Elle est réapparue en janvier dernier à Canmore, lors des sélections en vue des Mondiaux juniors. Sa septième position avait épaté la galerie, mais elle ne fut pas suffisante pour l'envoyer en Italie. Mais sa soeur Katherine de même que Carrier-Laforte avait réussi à se qualifier pour ce rendez-vous international. «C'est encourageant de voir que des gens croient en moi», a soutenu Emilie Stewart-Jones.
Quant à Pigeon, sa sélection au sein de l'équipe nationale junior vient couronner ce qui a été la meilleure saison de sa carrière.
Un hiver marqué notamment par un doublé à la Gatineau Loppet, gagnant le 27km de style classique le samedi puis le 27km libre le lendemain. Sa feuille de route contient aussi la conquête de la Coupe Québec chez les juniors et le titre d'athlète masculin de niveau provincial lors du banquet annuel de Ski de fond Québec.
«J'ai accompli ce que je voulais faire. C'était mon objectif de me retrouver sur l'équipe nationale junior, a-t-il soutenu. Je suis déjà excité en vue de la saison prochaine.»
Pigeon était déjà en mode entraînement samedi midi. Il venait de se taper quelques kilomètres en vélo sur route. Quant à Carrier-Laforte, elle avait participé à un entraînement de course à pied sur la piste d'athlétisme Mont-Bleu avant de rencontrer le journaliste.
Du pain sur la planche
Un été chargé attend le quatuor qui skie depuis des années dans le parc de la Gatineau.
En plus de préparer la prochaine saison, il y aura le travail. Certains ont déjà un boulot à temps partiel. D'autres comme Emilie Stewart-Jones commenceront à cogner aux portes d'employeurs potentiels. «C'est la chasse à l'emploi qui commence», a-t-elle précisé.
Ce sera aussi la chasse aux commanditaires. «Ça prend beaucoup d'heures. C'est comme un deuxième emploi à temps partiel», a lancé Carrier-Laforte sur un ton mi-blagueur, mi-sérieux.
La prochaine saison risque de coûter cher. Les essais en vue des championnats du monde juniors se dérouleront à Whistler, en Colombie-Britannique.
Puis le quatuor voudra aussi se préparer un coussin en vue de la saison 2015-2016, lorsqu'il passera chez les seniors. «On va se retrouver dans la ligue des grands», a ajouté Sophie Carrier-Laforte.
Ce sera aussi l'heure des choix.
Certains pourraient décider de s'expatrier, aller s'entraîner à un centre national. Peut-être celui de Pierre Harvey, près de Québec, où se trouvent déjà deux skieurs de l'Outaouais, Alexis Turgeon et Simon Lapointe.
Mais pour l'instant, les Stewart-Jones et compagnie ne pensent qu'à l'automne prochain.
Lien de l'article qui a été publié le 12 mai : http://www.lapresse.ca/le-droit/sports/sport-regional/201405/12/01-4765814-du-parc-de-la-gatineau-a-lequipe-nationale-junior.php?fb_action_ids=10203452848099823&fb_action_types=og.recommends&fb_source=aggregation&fb_aggregation_id=288381481237582


Championnat Canadien de Terre-Neuve

 De retour à la maison,  la vie a repris  son trainJ’avais un nouvel objectif en tête : les Championnats canadiens à Terre-Neuve. J’avais alors un peu plus d’un mois pour me concentrer exclusivement sur un nouveau cycle d’entrainement. Chaque semaine d’entrainement était différente, l’une avait plus d’intervalles et l’autre avait plus d’heures d’exercice, sans oublier le temps passé à la salle de musculation. En raison des Mondiaux en Europe, j’avais manqué plusieurs heures de cours. Ainsi, avec mon nez dans mes livres, je n’ai pas vu le temps passé. 

Arrivée à la mi-mars, je me suis envolée vers Terre-Neuve. C’était ma première visite sur l’île canadienne. C’était joli, vallonné et il y avait beaucoup de neige! J’allais pouvoir profiter de ces paysages pendant douze jours! Pour les courses, j’étais extrêmement stressée. C’était la dernière compétition importante de l’année. Je voulais me prouver que j’étais capable d’arriver deux fois dans les trois premières positions. Le Championnat est séparé en quatre épreuves individuelles et un sprint par équipe. 

Malheureusement, je n’ai participé qu’aux épreuves individuelles qui sont, elles, toutes séparées d’une journée de repos. La première course, le 5 km en style classique, s’est bien déroulé malgré les conditions de neige difficiles qui étaient exigeantes pour tous. J’ai fini 4e dans ma catégorie. J’avais poussé, mais je n’avais pas encore réalisé mon objectif. Après une journée de repos, la deuxième course était le 10 km en style patin. Cette année, plusieurs coureuses étaient de calibre rapproché. De plus, le parcours était rempli de montées abruptes, le genre qui brûle les cuisses! Compte tenu de tout cela et considérant que ce n’était pas ma meilleure course, je ne pouvais pas y échapper, j’ai terminé en 8e position, bien loin des médailles. Il y en a d’autres qui ont brillé ce jour là. J’admire beaucoup Anne-Marie Comeau qui a su résister à la douleur des montées. Elle a gagné la course dans notre catégorie! 

Deux jours plus tard, c’était l’heure les sprints.J’étais vraiment convaincue que j’avais ma chance pour une médaille. Je me suis défoncée en qualifications, terminant 2e junior et 6e sénior : c’était mon meilleur résultat de la saison.  J’étais à seulement 6 secondes d’une Olympienne, Perianne Jones! On peut toujours rêver… Ensuite, j’ai passé les quarts de finale et la demi-finale, ce qui m’a permis de passer en finale. À mes côtés, il y avait cinq filles qui étaient aussi fortes les unes que les autres. Nous formons la « famille des sprinteuses » (c’est notre petit surnom affectif). Ce n’était donc pas une mince tâche qui m’attendait. Après le départ, j’ai pris les devants, suivie de très près, jusqu’au dernier 300 m, où je me suis fait complètement détruire. Quand je réussis à me faufiler dans une finale en sprint, je me répète toujours, tout comme mon entraineur d’ailleurs, d’y aller au maximum, mais d’avoir du plaisir. Peu importe l’objectif que tu as, les sprints sont imprévisibles. Bref, j’ai terminé la journée avec une 6e place, ce n’est pas si mal. 

Finalement, la dernière course est arrivée. C’était la longue distance en départ de masse, le 20 km en style classique. Après  5 kilomètresje me suis détachée du peloton de tête et j’ai skié plutôt seule, mais j’ai fini en force au 5e rang. Je n’ai pas atteint mon objectif de position, mais ça me rassure de savoir que notre catégorie est très compétitive, même au niveau international! 



Bon, j’ai l’air déçu de mes championnats, mais ce n’est pas si pire. J’avais simplement des attentes élevéesJe suis satisfaite globalement de ma saison, je n’y changerais rien. Cependant, je serai prête en mai, après notre repos collectif de skieurs, à recommencer l’entrainement et à viser les longues distances en plus des sprints pour l’année prochaine! 
  

mercredi 2 avril 2014

Championnats du monde Junior

            Bonjour à tous !
                                  
 Voici un petit résumé de mon périple aux Mondiaux Juniors.
Je me considère très chanceuse d’être allée en Italie. Les qualifications, à Canmore, ont été serrées, mais j’ai réussi à me classer 5e dans l’équipe contenant cinq juniors représentant le Canada à Val di Fiemme.




Après la sélection, nous avons allongé notre séjour en Alberta pour nous permettre de nous reposer. Le jour avant notre départ, nous avons reçu ce qui m’avait empêché de dormir pendant deux jours : le costume complet de l’équipe. C’était comme Noël pour un enfant. Cela semble excessif, mais c’était vraiment irréel. Je me suis dit : «C’est vraiment moi, en ce moment, qui porte ces vêtements? Les mêmes que les meilleurs dans le pays? Dans le monde?!»





 




Ensuite, le 22 janvier, nous nous sommes envolés vers l’Autriche. Nous étions logés à Seefeld, un petit village dans les montagnes près d’Innsbruck. Pendant une semaine, nous nous sommes entrainés comme des champions avec le meilleur support que j’ai jamais eu. Les coaches étaient toujours là pour nous, ils s’assuraient de notre bien-être et supervisaient nos entrainements. Je n’avais qu’à dire un mot et Chris, l’entraineur des juniors, me suivait pendant les intervalles et corrigeait ma technique. Je me sentais vraiment comme une athlète internationale!





Quelques jours plus tard, l’Italie nous appelait, nous devions nous rapprocher des Mondiaux. Nous sommes alors allés dans le plus bel endroit que j’ai jamais vu de ma vie : Toblach. La ville est à l’entrée d’une gigantesque chaîne de montagnes.  Elle accueille plusieurs compétitions internationales, dont le tour de ski.  Ce paysage était à couper le souffle. Nous pouvions vraiment en profiter parce l’entrainement était moins intensif en vue d’être reposés à Val di Fiemme.


Le 27 janvier, nous étions enfin à Val di Fiemme. C’était ce que j’attendais depuis si longtemps! Les costumes de toutes les couleurs étaient présents. Des représentants de la Norvège, de la Suisse, de l’Allemagne, de la Finlande et de 33 autres pays nous côtoyaient et essayaient de nous intimider.  Je dois avouer que c’était quand même impressionnant. C’est aussi motivant de voir que partout à travers le monde, il y a des jeunes qui s’entrainent comme nous. De plus, c’est encourageant de savoir que j’ai encore du travail à faire, mais être parmi les meilleures au monde peut être réalisable.




Le  29 janvier, c’était le grand jour du sprint. L’objectif était de me qualifier dans les 30 premières individuellement, pour pouvoir participer aux vagues. Objectif accompli, je me suis classée 23e et je passe à la prochaine étape. La compétition était diffusée à la télévision, donc j’ai pu faire la grimace à la caméra!! Je n’ai jamais ressenti autant d’adrénaline! Le départ a été super explosif, mais après, ça s’est gâté. Les autres filles étaient tellement rapides, je n’ai pas été capable de  les suivre. Je ne suis pas déçue, j’ai une grande soif de revanche, ça va faire mal! 

Je remercie tous ceux qui m’ont supporté, qui m’ont permis de m’y rendre. C’est la meilleure expérience que j’ai pu vivre.